Flash 20 ans #1 : Camille Aoustin, la petite devenue grande !
La parole à celles et ceux qui ont fait le club pendant toutes ces années !
Camille Aoustin, 31 ans, a rejoint le RMH entre 2007 et 2009, dans la phase de développement du club. Aujourd’hui handballeuse professionnelle à Siofok en Hongrie, elle vient de jouer la finale de la EHF European League le dimanche 9 mai, contre Nantes ! Elle revient ici sur son parcours au RMH à l’occasion des 20 ans du Club. Bonjour Camille, tu as été handballeuse pendant quelques années dans l’équipe -18F du RMH. Comment es-tu arrivée au Club ?
J’étais au sport-étude de Caen quand mes parents ont décidé de déménager en Bretagne avant mon année de terminale. J’étais donc à la recherche d’un club dans la région rennaise et l’opportunité du RMH s’est présentée.
Parles-nous de ton passé au sein du club.
Lors de mon arrivée pour la saison 2007-2008, j’ai d’abord commencé avec les -18 ans. Puis assez vite j’ai intégré l’équipe 1ère qui évoluait en N1. Olivier m’a donné beaucoup de temps de jeu à l’aile gauche et je me suis vite sentie a l’aise dans ma nouvelle équipe. Malheureusement l’aventure n’a duré qu’une saison car je suis partie en centre de formation l’année suivante au Havre pour poursuivre mon rêve de handballeuse pro.
Quel est ton meilleur souvenir au RMH ? Un souvenir qui m’a marqué est une conversation que j’ai eue avec Olivier lorsqu’il me ramenait chez moi en voiture. Ce jour-là, il m’a aidé à réaliser que j’avais du talent malgré mon petit gabarit et que j’avais le potentiel pour atteindre ce dont je rêvais secrètement. Que mon avenir pouvait se jouer plus loin que le RMH. C’était une des première fois qu’un ancien sportif de haut niveau m’expliquait que cela pouvait m’arriver à moi aussi. Ce jour-là, j’ai pris conscience que si je ne lâchais pas alors peut-être qu’en forçant quelques portes, certaines d’entre elles s’ouvriraient.
Quel est ton pire souvenir au RMH ?
Honnêtement je n’ai pas de pire souvenirs.
Qu’est-ce que tu penses avoir apporté au RMH ?
Je ne pense pas avoir eu le temps d’apporter beaucoup de choses au RMH en tant que jeune joueuse, peut-être un peu de folie dans quelques matchs.
Qu’est-ce que le RMH t’a apporté ?
Clairement de la confiance. Une opportunité enfin de côtoyer la N1F. A l’époque c’était une fierté pour moi. Cela a été un tremplin pour moi entre l’amateurisme et le nouveau monde pro qui allait s’ouvrir à moi.
Quelle est la personne qui t’a le plus marquée au RMH ? Pourquoi ?
Je dirais Olivier bien sûr, il est plutôt imposant donc difficile de passer à coté 😉 Ainsi aussi la famille Guyomard. Ils m’ont tous donné beaucoup de confiance et d’attention, à ce moment j’en avais sûrement besoin.
Une anecdote ?
Je me rappelle d’un match un dimanche, vers la fin de saison. Tout le weekend j’avais fait une très grosse fête pour les 18 ans de mon cousin. Si mes souvenirs sont bons (sûrement pas très clairs je l’avoue), mon père est venu me chercher vers 11 heures le dimanche matin au lieu de la fête. Je me souviens qu’en sortant de la tente je n’étais pas au mieux disons. Puis il m’a emmené directement au match ou je suis arrivée tout juste pour l’échauffement. J’étais blanche comme un cachet d’aspirine ou verte, et je m’étais fait à l’idée que je n’allais pas jouer. Mais dans mon souvenir, Olivier a décidé de faire tout l’inverse. Je me revois à la mi-temps me concentrer sur mon estomac plutôt que sur le discours du coach. Je ne me souviens pas du score, vous ne m’en voudrez pas.
Si le RMH était un animal, ce serait …
Une loutre, c’est quoi cette question !
Si le RMH était une devise, ce serait …
« Profite des petites occasions de bien faire, en attendant les grandes. »
Que peut-on souhaiter pour le RMH dans les années à venir ?
Je lui souhaite de continuer son petit bonhomme de chemin, et de continuer à offrir un beau spectacle aux nombreux rennais qui viennent le supporter chaque week-end. #covid
Merci Camille !
Le parcours de Camille après le RMH :
Elle est élue meilleure ailière gauche du championnat N1 en 2010.
Durant quatre saisons, elle évolue en D2F à Octeville-sur-Mer et Chambray.
Elle est élue meilleure ailière gauche D2F en 2014.
Elle s’engage avec Nantes pour la saison 2014-2015 en D1F.
En 2015, elle remporte à Metz son premier titre de championne de France.
Elle quitte Metz au bout de deux saisons après avoir remporté le championnat et la coupe de France en 2016-2017, et disputé un quart de finale de la Ligue des Champions.
Elle s’engage en août 2017 avec le club hongrois de Siofok KC.
En 2019, elle remporte la finale de la coupe EHF avec Siofok KC.