Départ N2F : Emeline Pennanéac’h quitte le cocon !
Emeline Pennanéac’h, demi-centre, quitte son club formateur pour lequel elle a joué pendant des années. Elle se confie sur son parcours et son évolution au sein du SGRMH.
Quelles sont les raisons de ton départ ?
J’ai décidé de quitter le club suite à ma blessure : j’ai compris que le niveau D2, qui était mon objectif principal, est devenu trop difficile à atteindre. J’ai ressenti le besoin d’avoir un objectif plus atteignable, c’est pour cela que je me suis engagée avec le Cercle Paul Bert Rennes en N1 pour la saison prochaine.
Peux-tu nous rappeler ton parcours au RMH depuis le début ?
J’ai commencé le handball à 4 ans au club de Châteaubourg (HBCC) en minihand. J’y ai joué dans toutes les catégories jusqu’en -15, où grâce à l’entente entre le HBCC et le RMH, j’ai eu l’occasion d’évoluer en -15 Régionale. J’ai ensuite joué en -18 Nationale toujours grâce à l’entente, puis j’ai accédé à la réserve du SGRMH en N2 il y a maintenant 5 ans. J’ai aussi évolué en N1 suite à la montée de la réserve, et j’étais présente sur quelques feuilles de match en D2 durant mon évolution au centre de formation du club.
Tu as été écartée des terrains en début de saison pour ta rééducation. Tu as repris avec la N2F pour les matchs, notamment en ayant ta sœur comme coéquipière. Comment s’est passée la reprise ?
Suite à ma blessure j’avais beaucoup d’appréhension concernant mon genou et mon niveau de jeu. Heureusement j’ai toujours été très bien entourée au club entre les entraîneurs, le staff médical et les joueuses. J’ai pu reprendre confiance en moi au fur et à mesure des entraînements et retrouver autant de plaisir qu’avant à jouer sur le terrain. Concernant la reprise du championnat, j’étais très anxieuse, surtout avant mes premiers matchs puisque la réserve était mal positionnée au classement à cette période. Je voulais ainsi être prête pour pouvoir les aider au mieux.
En ce qui concerne ma sœur, c’est une évidence qu’on avait toutes les deux très hâte de jouer ensemble sur un même terrain, puisque cela n’est jamais arrivé auparavant. Au final, on a réussi à jouer ensemble sans se crier dessus 🙂 Nous sommes même devenues encore plus soudées et complices qu’avant. C’était surtout très drôle de voir les speakers des autres équipes devoir prononcer 2 fois notre nom de famille !
Tu as intégré le centre de formation en 2021. Comment ton jeu a-t-il évolué en tant que demi centre ?
J’ai beaucoup évolué, je vois bien que la joueuse qui est rentrée au centre de formation en 2021 et celle qui en sort cette année n’est plus la même physiquement et mentalement. J’ai davantage de sérénité à prendre des décisions dans le jeu et j’ai acquis beaucoup d’expérience entre la N1, la N2 et les entraînements en D2. J’ai forcément toujours des défauts dans mon jeu, que je cherche d’ailleurs à gommer, mais je me sens bien plus forte et surtout je prends tout autant de plaisir à jouer au hand qu’à mes débuts.
De quelle(s) joueuse(s) as-tu été la plus proche sur toutes ces années ?
En -18, j’ai rencontré Lola Lapuyade qui est partie du club l’année dernière, avec qui je n’ai que de bons souvenirs, sur et hors du terrain.
Laquelle t’as le plus inspirée niveau jeu ?
Mathilde Mélique m’a beaucoup appris par son jeu et sa technique. C’est aussi une personne à qui je pouvais demander conseil et qui m’a toujours bien intégrée dans le groupe.
Quel est ton meilleur souvenir au RMH ?
Le tournoi en Suède de la Partille Cup avec l’équipe des -15 fut un très bon souvenir étant ma seule expérience internationale que j’ai eue au handball. Mais aussi le titre de championne de France excellence avec l’équipe -18 Nation en 2018 à Dijon. La finale s’était jouée aux tirs au but. C’était un moment magique !
Le match dont tu es le plus fière ?
Le match contre Conflans cette année. C’était mon tout premier match depuis ma blessure et j’ai pris énormément de plaisir. J’étais également assez fière de ce que j’avais montré pour un match de reprise. J’étais surtout très contente pour l’équipe de recommencer l’année sur une belle victoire après une longue série de défaites.
Ton pire souvenir ? La saison la plus difficile ?
Mon pire souvenir a été le moment où j’ai appris que j’allais être écartée des terrains pendant une année.
La saison la plus difficile a été ma première année en -18 National. Nous avions gagné un seul match dans l’année : on perdait chaque week-end. Je jouais très peu durant cette période puisque j’étais beaucoup sur le banc. Cette saison a donc été assez dure pour moi. De plus, je venais d’arriver au lycée où j’étais en internat. J’avais donc beaucoup de mal à m’adapter à l’internat et au changement de rythme.
Parles-nous de ton double projet travail / handball : qu’as-tu fait en parallèle ?
Je suis étudiante depuis 4 ans à l’INSA de Rennes, une école d’ingénieur. Je suis en spécialité ingénieur mécanique et automatique depuis cette année.
Quel était ton rythme quotidien ? Comment l’as-tu vécu ?
Grâce au parcours aménagé pour Sportif de Haut Niveau à l’INSA, j’ai pu étaler ma prépa en 3 ans au lieu de 2, ce qui m’a permis de m’entraîner tous les jours et de faire 2 séances de musculation par semaine, tout en gardant un rythme de travail important, sans oublier ma vie sociale.
Une journée type généralement commençait avec des cours, le matin ou bien l’après-midi, puis je travaillais, et le soir j’allais m’entraîner. La première année j’ai eu beaucoup de mal à trouver mon rythme et j’ai eu pas mal de mauvaise notes… mais j’ai réussi à trouver un bon rythme de travail et des bonnes habitudes grâce notamment à toutes les personnes que j’ai rencontré à l’école ! Je travaillais toujours en groupe pour me donner de la motivation et pour avoir une meilleure compréhension des cours. Dorénavant je suis très heureuse de mon parcours scolaire et ma spécialité m’intéresse énormément.
Quels sont tes projets à moyen terme ?
Je souhaite obtenir mon diplôme dans un premier temps, puis retrouver mon niveau sportif que j’avais avant ma blessure.
Le mot de la fin ?
Un grand merci à toutes les personnes que j’ai pu rencontrer pendant ma formation, à tout le staff médical pour ma rééducation, aux entraîneurs pour m’avoir appris autant de choses, surtout Valentin Boulaire qui m’a entraînée de la -15 jusqu’à son départ. Merci à toutes mes coéquipières qui sont devenues des amies me permettant de jouer avec le sourire. Je pars avec un pincement au cœur de ne plus voir la vie en rose !
Nous remercions Emeline pour avoir fait vibrer le club durant toutes ces années ! Nous te souhaitons un bel avenir tant sur le plan handballistique que personnel et professionnel.