Départ D2F : Marine Boudaud-Fuseau passe le relais aux cages
Marine Boudaud-Fuseau, gardienne ayant évoluée au sein du Centre de Formation, se confie sur son départ après 4 années à veiller sur les cages du SGRMH.
Quelles sont les raisons de ton départ ?
Je pars vers de nouveaux horizons, dans l’objectif de gagner du temps de jeu, continuer à prendre du plaisir, mais aussi dans le but alléger mon emploi du temps qui est devenu très chargé avec mes études en parallèle. Je vais rejoindre le Cercle Paul Bert Rennes en N1F.
Peux-tu nous rappeler ton parcours au SGRMH ?
Je suis arrivée il y a 4 ans au club pour accéder au Centre de Formation. Après trois années en Nationale 1, j’ai eu l’opportunité cette saison d’intégrer la D2F.
Tu as été appelée en renfort à la D2F en début de saison : comment as-tu vécu cette année aux cotés de Marijana au début et Sarah ensuite ? Comment ton jeu a-t-il évolué ?
Ce fût une belle occasion de réaliser une première saison en D2F. Intense et pleine d’apprentissages, j’ai le sentiment d’avoir progressé niveau handballistique. Cela n’a pas toujours été facile au début de gérer la frustration d’avoir un temps de jeu restreint.
Marijana et Sarah sont deux personnes qui m’ont transmis leurs expériences respectives sur différents plans. Changer de coéquipière en cours de saison m’a aussi permis de voir d’autres manières d’aborder le jeu. Je pense avoir pris en assurance et être sur la bonne voie concernant ma progression.
Tu as appris le départ de Jean-Paul Sagnal en tant qu’entraineur des gardiennes. Que retiendras-tu de lui, tant sur le plan professionnel qu’humain ?
Jean-Paul est un des seuls entraîneurs gardiens que j’ai eu l’occasion de croiser sur les terrains. Au-delà de son apport d’expériences et ses conseils, c’est avant tout un homme au grand cœur qui sait transmettre les choses. Je pense que toutes les personnes qui ont croisé son chemin, seront d’accord pour en dire de même.
Ça a été un vrai + de l’avoir à nos côtés, je pense avoir réellement compris et acquis certains points tactico-techniques dans les buts, qui me serviront par la suite. Un grand merci à lui pour son investissement, son soutien, sa gentillesse et sa bonne humeur ! J’en garderai plein de bons souvenirs.
Comment qualifierais-tu l’équipe de cette année ?
En un mot : déterminée. On a su mettre les ingrédients pour les matchs importants et malgré quelques irrégularités, on n’a jamais lâché, et ce jusqu’au bout de le saison. Tout le monde a répondu présent.
De quelles joueuses as-tu été la plus proche sur ces saisons ?
Sans aucun doute Emma Delêtre, arrivée la même année que moi au club. On a partagé plein de bons moments sur et en-dehors des terrains. Elle est devenu une véritable amie.
Il y a aussi Adèle Blanchard avec qui je continuerai à jouer la saison prochaine, Justine Gouzien, qui tout comme moi est gardienne de but et bientôt kiné ! Enora, Lison… j’ai eu la chance ici de faire de belles rencontres.
Laquelle t’as le plus inspiré concernant le jeu ?
Une gardienne de but avec laquelle j’ai joué dans un autre club à Moncoutant, Carmen Bucur. Elle détient une grande carrière sportive, régulière à chaque match, et très humaine avec ceux qui l’entouraient.
Quel est ton meilleur souvenir au SGRMH ?
Il y en a plusieurs, je dirais le match où on a eu l’occasion de jouer à la Glaz Arena cette année. C’était une première pour moi de jouer dans une salle si grande en ouverture d’une équipe masculine professionnelle. Malgré la défaite j’ai pu partager ce moment avec l’équipe et quelques proches, je m’en rappellerai longtemps.
Le match dont tu es la plus fière ? Niveau performance personnelle et collective
Pour cette saison, je dirais le match contre Bouillargues-Nîmes où on gagne à la dernière minute ! Ce match était important pour le maintien. Il y avait un bon état d’esprit collectif tout du long. Avec un arrêt dans les dernières secondes, la victoire était d’autant plus savoureuse.
Ton pire souvenir ? La saison la plus difficile ?
C’était la saison 2021-2022 où j’ai dû faire une pause de quelques mois, voire semaines. Cela m’a très vite manqué et c’est pourquoi je suis revenue aussi tôt que possible. Anecdote de cette saison : la colle oubliée à Rennes alors qu’on jouait à côté de Nîmes… heureusement qu’on a gagné !
Parle-nous de ton double projet travail / handball : qu’as-tu fait en parallèle ?
À côté du handball, je suis étudiante en Masso-Kinésithérapie. L’année prochaine j’entame ma dernière année.
Quel était ton rythme quotidien ? Comment l’as-tu vécu ?
Un rythme fou ! C’était un vrai défi de tout planifier pour que les entraînements s’accordent aux cours de kiné. Une journée type consistait à 8h de cours, un entraînement de handball le soir, et deux séances de musculation en complément à caler par semaine. Autant vous dire que j’avais un emploi du temps de ministre.
Je l’ai bien vécu car j’y étais préparée, mais parfois c’était difficile surtout que je ne disposais d’aucun aménagement scolaire. Notamment en période d’examens où j’ai dû faire des choix et mettre de côté d’autres sphères de ma vie. J’ai pu compter sur le soutien de mes proches et je suis fière d’avoir réussi à maintenir un certain équilibre dans cette vie à 200 à l’heure.
Quels sont tes projets à moyen terme ?
J’envisage d’obtenir mon diplôme de kiné d’ici l’année prochaine et pouvoir commencer à travailler. Niveau sportif, je souhaite continuer à prendre du plaisir tout en progressant et j’espère apporter du positif à ma prochaine équipe.
Le mot de la fin ?
Un grand merci tout particulier à mes coéquipières qui ont su m’apporter beaucoup humainement et sportivement. A ma famille qui m’a toujours soutenue dans mes choix, ainsi qu’à mes amis et mes proches qui m’ont épaulés dans les périodes plus délicates.
Merci également au staff pour la confiance accordée et aux kinés de l’équipe (Julien et Simon) qui m’ont inspirés pour la suite.
Enfin merci aux bénévoles et au public qui, j’espère, continueront de venir animer les tribunes de la Ricoquais.
À bientôt !
Merci Marine pour tes 4 années au SGRMH en tant que gardienne dans nos différentes équipes !